La source grise
mardi 15 janvier 2019
Présidentielles 2019
Naturellement, le Sénégal va vers des élections pour élire un Président; deux choix s'offrent à la population: réélire le Président sortant ou élire un Nouveau Président. L'effervescence a démarré depuis le référendum qui a ajouté au processus électoral "Le parrainage" pour un premier tri des candidatures. Le Sénégal a ainsi vécu pour la première fois la sélection de ses candidats à la candidature aux présidentielles. Ce qu'il faut en retenir, comme toute première, il y a eu beaucoup de cafouillages jugés diversement par le pouvoir et l'opposition. La société civile y a participé sans apporter de la sérénité car ne maitrisant pas les tenants et les aboutissants d'un processus jalousement mené par les instituions de la républiques. Le conseil constitutionnel, au cœur du système, a subi certainement la plus forte pression des deux camps mais a quand même publié une liste de cinq candidats dont le Président sortant.
De ce nouveau processus, le fait saillant est surement l'absence de consensus, de références pour les candidats de l'opposition qui n'avaient pas à leur disposition les listes électorales pour mener à bien le recueil des signatures de parrainage des sénégalais. L'information a constitué un élément déterminant que le pouvoir a semble t il géré au détriment de ses potentiels adversaires ce qui a éliminé de gros poissons tels que Pape Diop, Ancien Président du Sénat, Malick Gackou Ancien Ministre Ex N°2 de AFP, Adjibou Soumaré Ex Président de la Commission de l'UEMOA, et l'un des phénomènes politiques des deux dernières années Bougane Gueye. Si pour certains on peut retenir leur manque d'appareil politique pour recueillir les signatures, pour d'autres c'est une méconnaissance totale des processus électoraux avec ses rouages juridiques et administratifs. La volonté de l'Etat (ou du parti au pouvoir) de limiter les candidatures a été sévèrement décriée par les candidats recalés qui tentent de s'organiser pour donner suite à leurs efforts consentis jusque là; surement chercher à avoir un retour sur investissement. Il ne faut donc pas exclure des ralliements dont le fondement est exclusivement économique pour leurs acteurs. Tout de même certains sont restés logiques et transparents allant jusqu'à annoncer leur soutien à des candidats retenus; c'est le cas de Bougane qui a exprimé sa volonté de soutenir Sonko et/ou Issa Sall.
Ces derniers sont effectivement les invités surprises de cette élection car faisant partie des cinq candidatures finalement retenues par le conseil constitutionnel. Ce résultat n'est tout de même pas une grande surprise au vu des résultats obtenus par ses derniers lors des dernières législatives. Si Issa Sall bénéficie du soutien d'une grande communauté religieuse, Sonko a le soutien d'une jeunesse dégouté par la politique politicienne qui a tenu en otage ce pays et son développement depuis 1958. Tous deux incarnent cette nouveauté dans l'échiquier politique sénégalais; jusqu'où iront-ils? That's the question. Ils seront en compagnie de Idrissa Seck pour sa troisième candidature après 2007 et 2012, et de Madické Niang un vieux roublard politique aux côtés du plus grand politicien du Sénégal. Après avoir raté le Titre de Idy4Présudent, le rewmiste en chef se lance certainement sur sa dernière tentative marquée par sa nouvelle casquette de talibé Mouride; il aurait pu revendiquer l'héritage de Wade mais il est en concurrence avec deux frères dont le Président sortant "frère ennemie". Il bénéficie quand même d'une organisation et d'une bonne expérience des élections après avoir porté la campagne de Wade en 2000, la première alternance politique au Sénégal. Madické est surement le Plan B du Parti Démocratique Sénégalais de Me Wade beaucoup trop rusé. En effet, en décriant officiellement la candidature de Madické, Wade confirme au pouvoir sa détermination à poursuivre la lutte pour lever de la condamnation de son fils Karim qu'il qualifie d'acte politique pour l'empêcher d'être candidat mais contourne aussi le pénible exercice de désignation d'une candidature au sein du PDS. Depuis le départ de Wade, le PDS survit certes mais sans un consensus clair sur le leadership qui est revendiqué d'une part par des anciens kaids et d'autre part de jeunes loups aux dents longues. Ce devait être pour Wade ou pour le PDS le choix fatal d'un parti qui cherche à renaitre.
Les deux derniers recalés, comme par hasard les K, le sont à cause de leur dossier judiciaire lourd de par les chefs d'inculpation qui y sont consignés et de par leurs conséquences sur le processus électoral. S'agit-il d'une coïncidence ou d'un coup monté et orchestré dans un timing parfait par le pouvoir en place. L'absence de Khalifa scelle aussi e déclin des partis de gauche du Sénégal qui n'auront aucun candidat tandis que l'héritage de Wade le libéral est au 3/5 des candidats.
Le dernier candidat est celui qui a gouverné le pays depuis 2012 en compagnie de la coalition Benno Bok Yakar renforcée par une grande transhumance, il s'agit bien du Président Sortant, M Macky Sall qui a accédé à la magistrature suprême en parfait outsider mais qui a su se dresser solidement et se plaire à la perche au point de faire sept ans au lieu de cinq ans annoncés. Il brigue un nouveau mandat pour poursuivre, dit-il, les nombreux chantiers initiés un peu partout. C'est en effet sous son règne que le désengorgement de Dakar est réellement pris en charge par l'Etat qui a toujours annoncé des projets non effectifs, c'est aussi dans cette période que la plupart des localités du Sénégal, longtemps oubliées à cause du poids de Dakar, ont bénéficié d'investissements de l'Etat. A la faveur du prix du pétrole beaucoup plus stable qu'il ne l'était dans les dix dernières années, les prix à la consommation sont restés acceptables pour la population. La confirmation de l'exploitation prochaine du pétrole et du gaz au Sénégal est aussi intervenue sous son règne même si elle est accompagnée par un grand bruit au parfum acre des gros contrats des multinationales aux pratiques occultes certainement à la défaveur des populations à la base; mais il a assuré que ce ne sera pas le cas au Sénégal. Le train va surement se régénérer avec le Train Express Régional et la relance prochaine du Dakar-Bamako qui faciliteront surement la distribution des bourses familiales principales innovations sociale de Macky. Tout n'est pas rose et l'opposition râle principalement contre les coups de force cautionnés par une administration judiciaire décriée en interne et par l'absence de cohérence dans les projets de l'Etat qui se superposent au détriment quelque fois de certains secteurs prioritaires tels que la santé avec l'endettement colossal des structures de santé et la tension sociale qui la caractérise.
C'est le Sénégal, un pays qui cherche à consolider sa stabilité pour en tirer profit enfin avec l'exploitation prochaine de ressources importantes mais aussi une jeunesse instruite forte et engagée. Nous gagnerons surement plus que l'élection d'un Président lors de ces présidentielles car le peuple est irréversiblement tourné vers le développement à la faveur des outils de communication modernes. Le vote électronique, certainement plus efficient, devrait surement être la prochaine étape du système électoral sénégalais qui a fini de prouver sa robustesse avec deux alternances paisibles.
Vive le Sénégal, que la paix accompagne les élections prochaines.
vendredi 15 janvier 2016
Pollutions
Mon pays évolue dans une atmosphère polluée par les sachets en plastiques, le seul emballage accessible, avec une forte présence des sachets d'eau qui symbolisent une forte activité de vente d'eau au sachet. Je me demande juste si toutes les unités de production sont autorisées et contrôlées. Les ordures sont toujours dans les rues malgré la volonté des autorités locales à assainir leur cité. C'est un problème de culture, les sénégalais ne sont préoccupés que par leur environnement immédiat: s'ils sont dans la chambre, ils jettent les ordures par la fenêtre, s'ils sont en voiture idem, s'ils sont dans une maison, la destination des ordures est la rue, chaque ville essaie d'évacuer les ordures hors de son territoire et oublie que de l'autre côté c'est une autre cité. Il y a des projets, il parait, pour des dépôtoires modernes avec transformation des ordures recyclables, nous prions pour leur réalisation rapide.
La pollution est aussi atmosphérique surtout à Dakar où le nombre de véhicules augmente de façon exponentielle à cause de la modification de la loi fixant l'age des véhicules importés. Pendant que les usines de montage de véhicule s'installent, on ouvre la porte à l'importation de véhicule d'occasion. Il y a certes une volonté de satisfaire une demande d'une partie de la population, mais est-ce l'intérêt suprême de la nation. Quels est l'impact des économiques de l'importation des véhicules importés comparés à celui des usines de montage. Pour ces dernières, il faut quant même choisir les véhicules à monter pour satisfaire les besoins de la population en terme de type de véhicule.
L'autre pollution, c'est celle des politiciens, qui à force d'échouer dans la gestion de la nation, s'accusent mutuellement de malversations. On serait heureux qu'ils s'en arrêtent là, mais les multiples emprisonnements installeront le pays dans une chasse aux sorcières permanente qui risque d'installer le pays dans une atmosphère trouble. La transparence prônée est une ambition louée par tous les sénégalais, mais elle doit être menée avec délicatesse et surtout avec une justice indépendante. C'est malheureusement à ce niveau que le bas blesse, nous avons l'impression qu'il y a des sénégalais qui ont droit à des privilèges et d'autres qui ne sont bons que pour la prison. Ce n'est pas une situation spécifique aux hommes de lois, c'est toute la population sénégalaise qui tranche selon le camp politique ou religieux d'appartenance. On le sent dans le discours de grands prêcheurs très adulés grâce à leur connaissance religieuse mais qui se sont lancés dans la politique certainement pour changer ceux qu'ils ont trouvés. Malheureusement ils ont été changés. Les religieux ont le droit de participer à la politique de la nation mais nous attendons d'eux qu'ils améliorent le degré d’honnêteté des politiciens professionnels qui ont fini de ternir leur image et pas l'inverse.
Que 2016 soit une année consacrée au développement de la nation, à l'accompagnement des populations dans leurs initiatives économiques et leurs besoins sociaux de base.
mardi 20 octobre 2015
Debut octobre mitigé
Début d’Octobre marqué par l'ouverture de la session de l'assemblée nationale sénégalaise comme d’habitude la politique est au-devant de la scène dans toutes ses facettes, elle est accompagnée tout de même par le prolongement du pèlerinage et de la célébration du sacre des lionnes de Basket.
L'assemblée nationale, malgré sa position stratégique dans la république, n'a pas très bonne presse devant les citoyens sénégalais qui la considèrent comme une chambre acquise de fait aux causes de l’exécutif qui la manipule et trace sa ligne de conduite. La règle est encore de vigueur avec l'organisation d'une pré-session de l'assemblée au palais sous la présidence du chef de l’État, Président de l'APR et de la coalition gouvernementale. Cette rencontre a permis de produire le projet de résolutions de l'AN qui sera imposé par la majorité mécanique. Rien d’extraordinaire, c'est le peuple qui a décidé d'octroyer à la coalition au pouvoir une majorité confortable pour la mise en œuvre de son (ses) programme (s)de développement; la démocratie aussi a ses limites. Il vaut mieux avoir une majorité favorable au pouvoir qu'une autre qui installera le pays dans l'instabilité. Malgré le bon niveau de la démocratie sénégalaise, les décisions politiques ne sont pas toujours rationnelles, les intérêts des partis politiques priment encore sur ceux de la nation et le vote des citoyens portent parfois une coloration ethnique qui se répercute aussitôt dans les nominations post-électorales.
Permettez à ce niveau de relever deux faits qui me semblent suspects: l'inertie du gouvernement devant la mauvaise organisation du pèlerinage à la Mecque 2015 et le limogeage de la directrice nationale de la police. Pour le premier, la carence est manifeste et se confirme au fur et à mesure que les pèlerins reviennent de la Mecque, même pas une mesure conservatoire, M Dia et ses collaborateurs ne sont pas inquiétés tandis que pour le second, les actions de la police ont commencé à rassurer les populations et sont saluées tous les mercredis. Nous espérons tout simplement que le pouvoir a de bonnes raisons d'apporter des changements à la tête de la police mais aussi qu’il aura le courage de décider du sort du comité d'organisation du pèlerinage s’il ne se reproche rien, évidemment.
Pour revenir à l’assemblée nationale, le feuilleton majeur est sans nul doute celui présenté par le parti démocratique sénégalais avec ses deux listes. Les chroniqueurs en ont fait leur chou gras cette semaine et certains en sont même arrivés à des propos injurieux à l’endroit des dirigeants du PDS certainement par règlement de compte ou soutien à un autre leader. Ce qu’ils n’ont pas dit c’est qu’aucune démocratie n’est parfaite et que les lois et règlements s’améliorent avec les problèmes et obstacles que nous rencontrons dans la vie courante de la nation à tous les niveaux. Si l’assemblée en est arrivée à poursuivre la séance le lendemain pour arbitrer le différend des opposants c’est que ce scénario n’a pas été prévu dans les dispositions règlementaires de l’AN et qu’il y a donc besoin d’une amélioration. Par ailleurs, pour qui connait l’évolution du parti démocratique, rien n’est donné et que tout s’acquière par lutte de toute forme légale même le fils de Wade a été obligé de créer son courant pour tenter de prendre le pouvoir sans le réussir. Il faut quand même se désoler, si ça se confirme, de l’usage de faux dans la lutte entre les deux camps et de même la position du pouvoir n’est pas blâmable s’il est favorable au camp de Diagne Fada qui symbolise la faiblesse de l’opposition. Il faut tout de même à tous les niveaux que force reste à la loi et aux règlements de l’assemblée nationale.
Ce pèlerinage macabre, 61 morts sénégalais et plus de 769 morts en général n'a pas inspiré les dirigeants du sport sénégalais et de certains politiciens en quête de notoriété qui n'ont pas su gérer leurs émotions après le sacre des lions. En effet, ces dernières semaines ont confirmé qu'il y a bien deux Sénégal. Je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas parmi les membres de la délégation de l'afro basket quelqu'un qui a perdu un proche ou une connaissance à Mina et même si ce n'est pas le cas, par respect à l'âme des défunts pèlerins et de la conscience de leur famille, la victoire serait plus symbolique d'une Nation Unie si elle a été dédiée aux pèlerins disparus et au peuple qui venait d'observer la veille le troisième jour de deuil. Mais à la place, la célébration a été pompeuse et cela n'a pas suffi malgré l'aggravation du bilan macabre. La présidence de la république s'est ressaisie heureusement au grand bonheur des âmes sensibles et de la nation qui porte le deuil. Les sportifs ne sont pas des extra-sénégalais encore moins des sous-sénégalais et nos valeurs ne nous permettent pas devant les morts de rire encore moins danser. Ressaisissons-nous!
vendredi 18 septembre 2015
Incompétence de l'administration sénégalaise! à qui la faute?
La réalisation du PUDC (plan d'urgence de développement communautaire) est confiée à un organisme international (PNUD)par le Président de la République qui a jugé peu efficace son administration, une décision tout à fait légale et dont la légitimité est très discutable. Le régime présidentiel sénégalais confie au Chef de l'Etat de larges prérogatives sur l’exécutif, c'est lui qui nomme le premier ministre qui, à son tour met en place le gouvernement dont les ministres supervisent les directions des services de l'Etat.
C'est allé vite en besogne de dire que le personnel public est peu efficace ou incompétent, car il s'agit d'un système qui va du recrutement, au suivi-évaluation en passant par la clarté des lettres de mission, par le niveau des moyens mis en place et par ailleurs par la motivation et le contrôle des services publics.
Peut-on dire que le recrutement du personnel des services publics se fait dans les règles de l'art? Si l'on s'en tient uniquement au rapport sur l’évaluation du personnel de la fonction publique qui a révélé l'existence des postes fictifs, on peut croire aussi à l'existence des recrutements subjectifs basés sur le clientélisme politique. Il est aussi avéré que depuis plusieurs décennies les ministres de l'éducation ont eu des quotas dans le recrutement des enseignants et les recrus sont souvent ceux rejetés par le système classique. Il n'est donc pas exclu de noter des contreperformances à divers niveaux d'intervention de ce personnel. En tout cas ce qui est visible et attesté par les quelques reportages c'est que l'expression en langue officielle de certains enseignants est très mauvaise et présage un niveau plus que catastrophique de leurs élèves.
D'un autre côté, les programmes des gouvernements sont souvent inconnus ou inexistants et s'ils existent, répondent à des préoccupations de très court terme, c'est la GESTION PAR MANDAT. En effet, tous les services sont mis au pas par l'administration centrale qui ne promeut que le personnel favorable à leur "vision" pour ne pas dire objectif. Le système de rémunération est malheureusement fait de telle sorte que quelque soit l’état d'esprit du personnel, quelque soit leur engagement ou désengagement, il perçoit son salaire et ses avantages à 100%. Ce qui ouvre la porte à des fonctionnaires véreux qui s'engagent en plus dans d'autres activités pour multiplier leurs revenus au détriment de la qualité des services publics. J'ai eu à noter dans certains services publics un absentéisme injustifié pourtant légalisé par des ordres de missions dûment signés par les autorités, en effet, la plupart des Médecins des districts sanitaires sont absents de leur poste pendant de longues périodes sous prétexte qu'ils sont en séminaire à Dakar. Ne faut-il pas si c'est le cas, harmoniser ses activités qui je suppose, sont planifiées par le ministère?
Des licenciements dans la fonction publique, je n'en retiens que les remaniements ministériels qui sanctionnent parfois certains ministres en mal de base politique ou de parenté avec le couple présidentiel, et le licenciement d'un Médecin jadis payé par une commune fauchée par les conséquences d'un acte 3 imposé. Quand un chef d'entreprise paie des consultants pour un travail supposé être fait par son personnel cela suppose qu'il a des ressources en abondance ou qu'il n'est pas bon manager car ne pouvant sanctionner négativement ce qui ne travaillent pas. L’actualité récente des pèlerins bloqués à l'aéroport LSS est symbolique des défaillances de notre système d'administration. Recruter au delà du nombre de pèlerins autorisé est d'une banalité déconcertante qui justifie le travail mal fait au niveau de la commission de pèlerinage dont les agents sont surement préoccupés par leur voyage payé gracieusement avec les deniers publics. Au delà de l'aspect humanitaire préjudiciable aux pèlerins bloqués, la faute est manifeste pour que les autorités prennent leur responsabilité et sanctionnent les coupables. A la place de cela, c'est le peuple qui paie encore car à ce que je sache, le nouvel avion affrété n'est pas payé par le Président mais par les deniers publiques alors que les fautifs sont logés dans des hôtels 5 étoiles et perçoivent leurs avantages sans remord.
Il ne se pose pas à ce niveau un problème de moyens car toutes les dispositions sont réunies pour la bonne gestion du pèlerinage qui se prépare pendant douze mois pour un service mieux fait par le privé. Ce qui n'est pas le cas de certains services dont les moyens font souvent défaut ou sont en retard alors qu'ils sont plus que prioritaires. Je veux citer le système de santé dont les hôpitaux croulent sur des dettes importantes au point d'entraver le bon fonctionnement et notamment les prestations gratuites pour les personnes vulnérables. Une bonne administration des moyens passe quand même par une bonne planification stratégique d'abord avant la déclinaison dans les niveaux plus bas et cela dépasse les préoccupation d'un mandat présidentiel. Pour y arriver le dialogue politique est incontournable et la concertation nationale fondamentale pour l'implication de tous les sénégalais; le seul espoir de développer le pays n'est pas suffisant à y parvenir. Halifax disait "l'espoir est généralement un bon compagnon, mais n'est pas souvent un bon guide".
Si de tels manquements sont posés par les autorités à tous les niveaux de l'administration, il est claire que l'administration sera toujours incompétente pas à cause de la faiblesse de leur capacité technique mais à cause du type de management. La sanction négative n'est pas sénégalaise car l'ambition politique de nos dirigeants est prioritaire. Est-ce que le peuple doit payer davantage pour l'incompétence de son administration?
vendredi 7 mars 2014
Sport-Professionnalisme du management d'abord!
La gestion d'un club sportif n'est pas dissociable de celle d'une entreprise classique, elle requiert des connaissances, de la compétence et de l'expérience sinon plus que tout ça. Les sportifs qui constituent le fonds de roulement pour ne pas dire la matière première sont des humains exposés à la mort et à la maladie mais surtout à l'age. Les meilleurs le sont grâce à leur talent et grâce aux sacrifices physiques qu'ils ne cessent de faire pour se maintenir à un niveau professionnel. Ce maintien de forme est incontournable pour exiger des résultats à la hauteur des passionnés, des bailleurs ou des associés. Il est dés lors nécessaire de mettre les moyens à leur disposition pendant toute leur carrière. C'est cela la tâche des dirigeants qui doivent trouver les ressources pour assurer les spectacles et les résultats qui par la suite pourront drainer des recettes importantes pour le club.
Il est fréquent dans nos club d'assister à la grève des joueurs pour salaire non payé, de partager le transport en commun avec un joueur "professionnel" qui dit être obligé avec une prime de transport de 500 F (moins d'1 euro) par jour et pourtant les club sont évalués financièrement avant d'être agrées par la fédération. Il y a un niveau ou le bas blesse et c'est surement dans la gestion des club où l'organisation est très souvent défaillante.
En effet, rare sont les club sénégalais qui jouissent d'un staff de direction professionnel, le bénévolat est toujours de rigueur à ce niveau et le principal bailleur est le Président. La fédération doit exiger une direction professionnelle avec des financiers et surtout des marketeurs qui pourront asseoir une bonne gestion financière fondée sur une politique de recettes bien maitrisée. Chaque club doit présenter un plan de développement au moins sur cinq ans avec une indication explicite des ressources, des engagements financiers formels, naturellement, la fédération elle-même doit se doter d'une telle équipe et d'un tel outil de management pour suivre et évaluer la mise en œuvre des plans reçus.
Tout club qui fait des résultats en de ça des objectifs du plan sera évidemment sanctionné sauf s'il s'agit de cas de force majeure attestés. Les sanctions doivent se faire progressivement sur les trois niveaux que sont: la gouvernance, le volet financier et le volet sportif.
Les mauvais résultats des club de football en tournoi international, l'absence de joueurs locaux dans l'équipe nationale A, la faible affluence des supporters, l'absence de sponsors relèvent tous du manque de professionnalisme des dirigeants de nos club qui gagnent leur pain sur d'autres activités. Le sport professionnel mérite d'avoir ses propres dirigeants à temps plein et pas des bénévoles.
lundi 20 janvier 2014
Incohérences
"Le social occupe une part importante dans le Yoonu Yokuté" selon les nouveaux dirigeants qui réclament avec beaucoup de fierté l'instauration de la politique de "santé pour tous" et de "la bourse sociale". Même si ces politiques ne sont encore que des concepts abstraits, nous saluons l'idée. La réduction du train de vie de l'Etat est aussi à saluer de même que la mise en place de l'OFNAC qui devrait auditer les procédures entre les services du trésor et de la finance quant au règlement des factures de l'Etat.
Ce qui sonne quant même comme incohérence dans les actions de l'Etat c'est le fait de défendre mordicus l'augmentation des frais d'inscription des étudiants, quitte à menacer de fermeture certaines facultés alors que par ailleurs Il efface l'ardoise fiscale de sociétés privées.
Est-ce que dans la loi fondamentale du Sénégal, une part spécifique a été donnée aux entreprises de presse?
Pourquoi une telle exonération en sus des aides à la presse?
S"agit-il d'un nivellement par le bas pour épargner certaines entreprises? car on le sait il y a des maisons qui ont dit tout haut qu'elles ne sont pas demandeuses et d'autres qui disent qu'elles ne doivent rien à l'Etat.
S'agit-il d'une main tendue à la presse pour un traitement favorable de l'information gouvernementale avant les élections locales? Pendant qu'on parle de bonne gouvernance, avec un ministre "journaliste" de la bonne gouvernance, une telle corruption, la plus grande, officialisée par décret n'honore pas le Sénégal et sonne faux par rapport aux prêches du gouvernement qui se réclame de rupture et de farouche opposant à la corruption, à la concussion et au détournement de deniers publics.
Quant à la presse, donneuse de leçon en permanence, même si une telle mesure soulage certaine maison, pour sa crédibilité, elle devrait décliner une telle offre et assumer ses responsabilités d'entrepreneur. Elle doit savoir que c'est l'argent du peuple qui lui est offerte et ça ressemble très fort à la médiation pénale prônée par le Président. Eh oui, j'efface votre ardoise et vous me foutez la paix exactement comme si on dirait à un délinquant financier de restituer la moitié de son butin.
Vous êtes juges ici bas mais Dieu l'est SEUL au de-là.
mardi 7 janvier 2014
Ma rupture
La rupture devrait être traduite par :
La promotion de la société civile pour l’implication des citoyens : il n’en est rien et pire les responsables de la société civile se sont rangés derrière les politiciens pour ne pas dire le pouvoir.
Revalorisation du mérite : il n’en est non plus rien car tous ceux qui sont élus n’ont reçu qu’une récompense politique, un partage de Gâteau. Les couleurs sont très importantes dans le choix des Ministres, directeurs et Chefs d’agence.
Une justice indépendante : il n’en est aussi rien, la traque des biens mal acquis est une initiative appréciée par tous les sénégalais qui avait envie de voir enfin la justice sanctionnait des politiciens véreux ayant joué avec les deniers publics. Elle s’est traduite par une simple et dégoutante vengeance institutionnelle et s’est limitée à un cercle restreint. Neuf enfants talibés sont morts et tout le pays, les politiciens en tête, s’est offusqué des circonstances de ce calvaire, le Président a dit haut et fort que les fautifs seront sanctionnés, aussitôt la justice a convoqué les « Mar-à-bout » pour les entendre. Faut-il une déclaration du Président pour une telle démarche ? Mais le pire c’est que ces marabouts, parait-il proche de la famille omarienne et soutenus par le lobby des enseignants arabes, sont devenus libres de toute poursuite après la rencontre des religieux avec le Président de la République. Par ailleurs, M Barthelemi Diaz qui a affirmé avoir tiré et qui a prié les familles des nervis d’aller ramasser leur mort, a fait l’objet d’une détention préventive mais avant sa libération il a été porté 4ème sur la liste des candidats de la mouvance présidentielle aux élections législatives et depuis lors, l’enquête est enterrée et le monsieur s’est tu comme si une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa tête. Bouna Ndofféne Diouf a été dévalisé de 20 millions, son chauffeur écroué et accusé de vol point final, M D Ba, douanier a déclaré le vol de 150 millions, il a été démis de ses fonctions et a reçu la DE (demande d’explication) de la CREI. Pourtant que ce soit 20 ou 150, c’est l’origine qui nous intéresse mais c’est sans compter avec le lobby des politiciens. En effet, Bouna est un Ministre conseil donc proche du Président mais M Ba, le pauvre est un simple fonctionnaire qui ne fait pas de la politique mais aussi est titulaire d’un poste convoité. Parait-il que Sidy est extirpé de la justice grâce à l'intervention d'un khalif!
Patrie avant le parti, un slogan très significatif de la rupture dans un contexte où Me Wade vient d’être sanctionné à cause de ses ambitions de porter son fils au perchoir de la république. Macky en jeune homme n’a certes pas de fils qui peut postuler mais sa famille africaine (oncles, tantes, neveux, nièces, leurs conjoints et leurs belles familles ainsi que sa propre belle-famille avec les mêmes ramifications) s’est vite accaparée de postes stratégiques, de biens immobiliers, de pouvoir politique, etc.
Transparence faisait partie des attentes de la population dans la gestions des affaires publiques mais hélas, il parait que ça ralenti la cadence mais ceux qui le disent ont oublié de nous souligner que les procédures sécurisent les deniers mais qu’ils sont passés outre pour accorder des marchés en toute liberté, pour faire des décrets d’avance nébuleux, etc.
Une diplomatie à la merci des puissances occidentales qui nous a valu la visite du Président Obama mais qui, dès qu’évoquée, réveille l’amertume sur l’existence d’un contrat de souveraineté signé par le Président dès son élection avec la France. Qu’y a-t-il dans cet accord ? Personne ne le sait et pourtant les signataires avaient dit tout haut devant les médias que le contenu serait publié. Seuls ceux qui y ont cru ont été bernés. Bolloré revient, presque sans concurrence après les inimitiés montrés aux arabes trop proches de la famille Wade. La recolonisation est relancée, elle serait favorisée par le bras armée de la France qui joue le gendarme dans la sous région.
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