La source grise

vendredi 7 mars 2014

Sport-Professionnalisme du management d'abord!

La gestion d'un club sportif n'est pas dissociable de celle d'une entreprise classique, elle requiert des connaissances, de la compétence et de l'expérience sinon plus que tout ça. Les sportifs qui constituent le fonds de roulement pour ne pas dire la matière première sont des humains exposés à la mort et à la maladie mais surtout à l'age. Les meilleurs le sont grâce à leur talent et grâce aux sacrifices physiques qu'ils ne cessent de faire pour se maintenir à un niveau professionnel. Ce maintien de forme est incontournable pour exiger des résultats à la hauteur des passionnés, des bailleurs ou des associés. Il est dés lors nécessaire de mettre les moyens à leur disposition pendant toute leur carrière. C'est cela la tâche des dirigeants qui doivent trouver les ressources pour assurer les spectacles et les résultats qui par la suite pourront drainer des recettes importantes pour le club. Il est fréquent dans nos club d'assister à la grève des joueurs pour salaire non payé, de partager le transport en commun avec un joueur "professionnel" qui dit être obligé avec une prime de transport de 500 F (moins d'1 euro) par jour et pourtant les club sont évalués financièrement avant d'être agrées par la fédération. Il y a un niveau ou le bas blesse et c'est surement dans la gestion des club où l'organisation est très souvent défaillante. En effet, rare sont les club sénégalais qui jouissent d'un staff de direction professionnel, le bénévolat est toujours de rigueur à ce niveau et le principal bailleur est le Président. La fédération doit exiger une direction professionnelle avec des financiers et surtout des marketeurs qui pourront asseoir une bonne gestion financière fondée sur une politique de recettes bien maitrisée. Chaque club doit présenter un plan de développement au moins sur cinq ans avec une indication explicite des ressources, des engagements financiers formels, naturellement, la fédération elle-même doit se doter d'une telle équipe et d'un tel outil de management pour suivre et évaluer la mise en œuvre des plans reçus. Tout club qui fait des résultats en de ça des objectifs du plan sera évidemment sanctionné sauf s'il s'agit de cas de force majeure attestés. Les sanctions doivent se faire progressivement sur les trois niveaux que sont: la gouvernance, le volet financier et le volet sportif. Les mauvais résultats des club de football en tournoi international, l'absence de joueurs locaux dans l'équipe nationale A, la faible affluence des supporters, l'absence de sponsors relèvent tous du manque de professionnalisme des dirigeants de nos club qui gagnent leur pain sur d'autres activités. Le sport professionnel mérite d'avoir ses propres dirigeants à temps plein et pas des bénévoles.

lundi 20 janvier 2014

Incohérences

"Le social occupe une part importante dans le Yoonu Yokuté" selon les nouveaux dirigeants qui réclament avec beaucoup de fierté l'instauration de la politique de "santé pour tous" et de "la bourse sociale". Même si ces politiques ne sont encore que des concepts abstraits, nous saluons l'idée. La réduction du train de vie de l'Etat est aussi à saluer de même que la mise en place de l'OFNAC qui devrait auditer les procédures entre les services du trésor et de la finance quant au règlement des factures de l'Etat. Ce qui sonne quant même comme incohérence dans les actions de l'Etat c'est le fait de défendre mordicus l'augmentation des frais d'inscription des étudiants, quitte à menacer de fermeture certaines facultés alors que par ailleurs Il efface l'ardoise fiscale de sociétés privées. Est-ce que dans la loi fondamentale du Sénégal, une part spécifique a été donnée aux entreprises de presse? Pourquoi une telle exonération en sus des aides à la presse? S"agit-il d'un nivellement par le bas pour épargner certaines entreprises? car on le sait il y a des maisons qui ont dit tout haut qu'elles ne sont pas demandeuses et d'autres qui disent qu'elles ne doivent rien à l'Etat. S'agit-il d'une main tendue à la presse pour un traitement favorable de l'information gouvernementale avant les élections locales? Pendant qu'on parle de bonne gouvernance, avec un ministre "journaliste" de la bonne gouvernance, une telle corruption, la plus grande, officialisée par décret n'honore pas le Sénégal et sonne faux par rapport aux prêches du gouvernement qui se réclame de rupture et de farouche opposant à la corruption, à la concussion et au détournement de deniers publics. Quant à la presse, donneuse de leçon en permanence, même si une telle mesure soulage certaine maison, pour sa crédibilité, elle devrait décliner une telle offre et assumer ses responsabilités d'entrepreneur. Elle doit savoir que c'est l'argent du peuple qui lui est offerte et ça ressemble très fort à la médiation pénale prônée par le Président. Eh oui, j'efface votre ardoise et vous me foutez la paix exactement comme si on dirait à un délinquant financier de restituer la moitié de son butin. Vous êtes juges ici bas mais Dieu l'est SEUL au de-là.

mardi 7 janvier 2014

Ma rupture

La rupture devrait être traduite par : La promotion de la société civile pour l’implication des citoyens : il n’en est rien et pire les responsables de la société civile se sont rangés derrière les politiciens pour ne pas dire le pouvoir. Revalorisation du mérite : il n’en est non plus rien car tous ceux qui sont élus n’ont reçu qu’une récompense politique, un partage de Gâteau. Les couleurs sont très importantes dans le choix des Ministres, directeurs et Chefs d’agence. Une justice indépendante : il n’en est aussi rien, la traque des biens mal acquis est une initiative appréciée par tous les sénégalais qui avait envie de voir enfin la justice sanctionnait des politiciens véreux ayant joué avec les deniers publics. Elle s’est traduite par une simple et dégoutante vengeance institutionnelle et s’est limitée à un cercle restreint. Neuf enfants talibés sont morts et tout le pays, les politiciens en tête, s’est offusqué des circonstances de ce calvaire, le Président a dit haut et fort que les fautifs seront sanctionnés, aussitôt la justice a convoqué les « Mar-à-bout » pour les entendre. Faut-il une déclaration du Président pour une telle démarche ? Mais le pire c’est que ces marabouts, parait-il proche de la famille omarienne et soutenus par le lobby des enseignants arabes, sont devenus libres de toute poursuite après la rencontre des religieux avec le Président de la République. Par ailleurs, M Barthelemi Diaz qui a affirmé avoir tiré et qui a prié les familles des nervis d’aller ramasser leur mort, a fait l’objet d’une détention préventive mais avant sa libération il a été porté 4ème sur la liste des candidats de la mouvance présidentielle aux élections législatives et depuis lors, l’enquête est enterrée et le monsieur s’est tu comme si une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa tête. Bouna Ndofféne Diouf a été dévalisé de 20 millions, son chauffeur écroué et accusé de vol point final, M D Ba, douanier a déclaré le vol de 150 millions, il a été démis de ses fonctions et a reçu la DE (demande d’explication) de la CREI. Pourtant que ce soit 20 ou 150, c’est l’origine qui nous intéresse mais c’est sans compter avec le lobby des politiciens. En effet, Bouna est un Ministre conseil donc proche du Président mais M Ba, le pauvre est un simple fonctionnaire qui ne fait pas de la politique mais aussi est titulaire d’un poste convoité. Parait-il que Sidy est extirpé de la justice grâce à l'intervention d'un khalif!
Patrie avant le parti, un slogan très significatif de la rupture dans un contexte où Me Wade vient d’être sanctionné à cause de ses ambitions de porter son fils au perchoir de la république. Macky en jeune homme n’a certes pas de fils qui peut postuler mais sa famille africaine (oncles, tantes, neveux, nièces, leurs conjoints et leurs belles familles ainsi que sa propre belle-famille avec les mêmes ramifications) s’est vite accaparée de postes stratégiques, de biens immobiliers, de pouvoir politique, etc. Transparence faisait partie des attentes de la population dans la gestions des affaires publiques mais hélas, il parait que ça ralenti la cadence mais ceux qui le disent ont oublié de nous souligner que les procédures sécurisent les deniers mais qu’ils sont passés outre pour accorder des marchés en toute liberté, pour faire des décrets d’avance nébuleux, etc. Une diplomatie à la merci des puissances occidentales qui nous a valu la visite du Président Obama mais qui, dès qu’évoquée, réveille l’amertume sur l’existence d’un contrat de souveraineté signé par le Président dès son élection avec la France. Qu’y a-t-il dans cet accord ? Personne ne le sait et pourtant les signataires avaient dit tout haut devant les médias que le contenu serait publié. Seuls ceux qui y ont cru ont été bernés. Bolloré revient, presque sans concurrence après les inimitiés montrés aux arabes trop proches de la famille Wade. La recolonisation est relancée, elle serait favorisée par le bras armée de la France qui joue le gendarme dans la sous région.