La source grise

vendredi 15 janvier 2016

Pollutions

Mon pays évolue dans une atmosphère polluée par les sachets en plastiques, le seul emballage accessible, avec une forte présence des sachets d'eau qui symbolisent une forte activité de vente d'eau au sachet. Je me demande juste si toutes les unités de production sont autorisées et contrôlées. Les ordures sont toujours dans les rues malgré la volonté des autorités locales à assainir leur cité. C'est un problème de culture, les sénégalais ne sont préoccupés que par leur environnement immédiat: s'ils sont dans la chambre, ils jettent les ordures par la fenêtre, s'ils sont en voiture idem, s'ils sont dans une maison, la destination des ordures est la rue, chaque ville essaie d'évacuer les ordures hors de son territoire et oublie que de l'autre côté c'est une autre cité. Il y a des projets, il parait, pour des dépôtoires modernes avec transformation des ordures recyclables, nous prions pour leur réalisation rapide. La pollution est aussi atmosphérique surtout à Dakar où le nombre de véhicules augmente de façon exponentielle à cause de la modification de la loi fixant l'age des véhicules importés. Pendant que les usines de montage de véhicule s'installent, on ouvre la porte à l'importation de véhicule d'occasion. Il y a certes une volonté de satisfaire une demande d'une partie de la population, mais est-ce l'intérêt suprême de la nation. Quels est l'impact des économiques de l'importation des véhicules importés comparés à celui des usines de montage. Pour ces dernières, il faut quant même choisir les véhicules à monter pour satisfaire les besoins de la population en terme de type de véhicule. L'autre pollution, c'est celle des politiciens, qui à force d'échouer dans la gestion de la nation, s'accusent mutuellement de malversations. On serait heureux qu'ils s'en arrêtent là, mais les multiples emprisonnements installeront le pays dans une chasse aux sorcières permanente qui risque d'installer le pays dans une atmosphère trouble. La transparence prônée est une ambition louée par tous les sénégalais, mais elle doit être menée avec délicatesse et surtout avec une justice indépendante. C'est malheureusement à ce niveau que le bas blesse, nous avons l'impression qu'il y a des sénégalais qui ont droit à des privilèges et d'autres qui ne sont bons que pour la prison. Ce n'est pas une situation spécifique aux hommes de lois, c'est toute la population sénégalaise qui tranche selon le camp politique ou religieux d'appartenance. On le sent dans le discours de grands prêcheurs très adulés grâce à leur connaissance religieuse mais qui se sont lancés dans la politique certainement pour changer ceux qu'ils ont trouvés. Malheureusement ils ont été changés. Les religieux ont le droit de participer à la politique de la nation mais nous attendons d'eux qu'ils améliorent le degré d’honnêteté des politiciens professionnels qui ont fini de ternir leur image et pas l'inverse. Que 2016 soit une année consacrée au développement de la nation, à l'accompagnement des populations dans leurs initiatives économiques et leurs besoins sociaux de base.