La source grise

mardi 7 janvier 2014

Ma rupture

La rupture devrait être traduite par : La promotion de la société civile pour l’implication des citoyens : il n’en est rien et pire les responsables de la société civile se sont rangés derrière les politiciens pour ne pas dire le pouvoir. Revalorisation du mérite : il n’en est non plus rien car tous ceux qui sont élus n’ont reçu qu’une récompense politique, un partage de Gâteau. Les couleurs sont très importantes dans le choix des Ministres, directeurs et Chefs d’agence. Une justice indépendante : il n’en est aussi rien, la traque des biens mal acquis est une initiative appréciée par tous les sénégalais qui avait envie de voir enfin la justice sanctionnait des politiciens véreux ayant joué avec les deniers publics. Elle s’est traduite par une simple et dégoutante vengeance institutionnelle et s’est limitée à un cercle restreint. Neuf enfants talibés sont morts et tout le pays, les politiciens en tête, s’est offusqué des circonstances de ce calvaire, le Président a dit haut et fort que les fautifs seront sanctionnés, aussitôt la justice a convoqué les « Mar-à-bout » pour les entendre. Faut-il une déclaration du Président pour une telle démarche ? Mais le pire c’est que ces marabouts, parait-il proche de la famille omarienne et soutenus par le lobby des enseignants arabes, sont devenus libres de toute poursuite après la rencontre des religieux avec le Président de la République. Par ailleurs, M Barthelemi Diaz qui a affirmé avoir tiré et qui a prié les familles des nervis d’aller ramasser leur mort, a fait l’objet d’une détention préventive mais avant sa libération il a été porté 4ème sur la liste des candidats de la mouvance présidentielle aux élections législatives et depuis lors, l’enquête est enterrée et le monsieur s’est tu comme si une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa tête. Bouna Ndofféne Diouf a été dévalisé de 20 millions, son chauffeur écroué et accusé de vol point final, M D Ba, douanier a déclaré le vol de 150 millions, il a été démis de ses fonctions et a reçu la DE (demande d’explication) de la CREI. Pourtant que ce soit 20 ou 150, c’est l’origine qui nous intéresse mais c’est sans compter avec le lobby des politiciens. En effet, Bouna est un Ministre conseil donc proche du Président mais M Ba, le pauvre est un simple fonctionnaire qui ne fait pas de la politique mais aussi est titulaire d’un poste convoité. Parait-il que Sidy est extirpé de la justice grâce à l'intervention d'un khalif!
Patrie avant le parti, un slogan très significatif de la rupture dans un contexte où Me Wade vient d’être sanctionné à cause de ses ambitions de porter son fils au perchoir de la république. Macky en jeune homme n’a certes pas de fils qui peut postuler mais sa famille africaine (oncles, tantes, neveux, nièces, leurs conjoints et leurs belles familles ainsi que sa propre belle-famille avec les mêmes ramifications) s’est vite accaparée de postes stratégiques, de biens immobiliers, de pouvoir politique, etc. Transparence faisait partie des attentes de la population dans la gestions des affaires publiques mais hélas, il parait que ça ralenti la cadence mais ceux qui le disent ont oublié de nous souligner que les procédures sécurisent les deniers mais qu’ils sont passés outre pour accorder des marchés en toute liberté, pour faire des décrets d’avance nébuleux, etc. Une diplomatie à la merci des puissances occidentales qui nous a valu la visite du Président Obama mais qui, dès qu’évoquée, réveille l’amertume sur l’existence d’un contrat de souveraineté signé par le Président dès son élection avec la France. Qu’y a-t-il dans cet accord ? Personne ne le sait et pourtant les signataires avaient dit tout haut devant les médias que le contenu serait publié. Seuls ceux qui y ont cru ont été bernés. Bolloré revient, presque sans concurrence après les inimitiés montrés aux arabes trop proches de la famille Wade. La recolonisation est relancée, elle serait favorisée par le bras armée de la France qui joue le gendarme dans la sous région.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire